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Le poème peut avoir pour objectif ultime de remuer les émotions, de bouleverser à l’aide d’images. Manifeste du parti pour toujours, de Rodrigo Sandoval, l’illustre parfaitement. Bien que salvateur, l’exil au Québec fracture l’identité. Celle du père d’abord. Puis plus tard, en miroir, celle du fils pour qui les racines, qui sont plantées en terre chilienne, recèlent du mystère. Que peut la poésie un demi-siècle après le coup d’État de 1973, qui a tué l’espoir d’une vie à peine entamée et qui s’est répercuté sur les années du narrateur qui, né à Montréal, se cherche une identité ?
Nationalité : Québec
Né à Montréal de parents chiliens, Rodrigo Sandoval a vécu au Chili de 1 à 16 ans. De retour au Québec, il ne parlait ni français ni anglais. Sa quête du français a été enrichie d’apprentissage poétique via le programme de mentorat de l’UNEQ (avec Monique Deland). Il a publié dans diverses revues dont Le sabord, Mœbius, Cirrus, Gusts, The Apostles Review, La revue du tanka francophone. Au Chili, il a publié le recueil Memoria ausente en 2008. Manifeste du parti pour toujours est son premier livre en français.