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[ya khawal !] s’exclamait la grand-mère de Nour, sa téta. Une expression usuelle dans leur communauté égyptienne copte, bien qu’elle signifie « ma tapette ». À travers l’apprentissage de la langue de sa famille paternelle, l’autaire découvre que cette expression réfère aussi à des danseurs habillés « en femme » sous l’occupation ottomane au 19e siècle. L’imaginaire de Nour Symon s’illumine devant les photos de ses ancêtres queer, puis de la connexion étrange avec son enfance passée à Ville Saint-Laurent.
Nationalité : Québec
L’Égypto-québécois·e Nour Symon offre des propositions lyriques, bruitistes et intimistes mues par une envie de revalorisation de la complexité des interactions entre ses identités — queer, migratoire, amoureuse du bruit du monde. Une rencontre désirante entre les arts visuels, la musique de concert et la poésie préside à sa démarche. Son recueil L’amour des oiseaux moches (Noroît, 2020) a été finaliste aux Prix du Gouverneur général et au prix Émile-Nelligan. Nour est aussi directeur·rice artistique et musical·e de nombreux projets – personnels ou collaboratifs – depuis 2008.